LE FABRICAUTEUR Ici habite un marchand d'histoires entre images et mots

Il y a des jours.

Quelques traces à laisser, quelques couleurs fauchées, un peu de soleil croisé au hasard. Rien de bien merveilleux qui s’ouvre à l’avenir, juste des traits et les replis des toiles et des tissus. La fatigue éteint tout, privant de lumière la peau et les objets. Il reste juste la buée,  qui brouille les formes.

Il y a des jours où je n’ai plus de contours, il y a des soirs où le matin s’impose pour retrouver les teintes et les textures. Il y a des nuits où le ciel ne fait rien que d’afficher en vain des lucioles discrètes, des phares de nulle part, des balises de rien, des repères si froids que j’ai les mains qui pèlent. Des nuits de vide à sommeil gelé.

Il y a des jours qui feraient mieux de se faire oublier.

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