« Le vent glisse du sable entre toutes choses. Les objets crissent, les peaux se hérissent de quartz, les visages brillent de petits bijoux que le soleil parfois fait scintiller.
Le vent et ses vacarmes, dans les branches et sur la plage, dans des sifflements et un grondement continue qui éclate en vagues plus bruyantes ; Un cri perce souvent, celui d’un oiseau gris qui flotte nonchalant au-dessus du désert de marée basse.
Au loin le doigt d’honneur de l’estuaire se dresse vers le ciel gris et le défilé d’immenses nuages qui se pelotonnent dans le ciel lourd.
Personne ne bouge ni ne parait dans cette immense place, que des oiseaux coureurs sillonnent avec profit.
Je regarde mes mains occupées d’une poignée de sable et d’une grosse coquille dorée.
Un bateau a surgit du fond de l’horizon, profitant du montant pour passer à l’attaque et gagner le port sale où vider ses entrailles.
Le soleil est passé un court instant pour saluer. L’air s’est mis à vibrer de sa caresse brève. »
interviewe presqu’imaginaire
de Madame PICASSO